Des ombres volent au dessus de toi. Tu ne peux rien y faire, ils sont là. Je les vois tout comme toi, même si tu ne veux pas te l'avouer, cette fois ils sont là pour te prendre la vie. Cours si cela te chante, cours, fuis tente de t'envoler même, tu ne pourras rien faire ahahah.. Tu es perdue, tu vas mourir sans que personne ne se soucient de toi…

Ils sont là, oui elle les voit, oui elle sait qu'ils vont lui faire du mal. Cette nuée de corbeaux. Elle n'ose plus lever les yeux vers le ciel pour ne pas avoir à s'avouer que oui ils s'approchent. Mais au bout d'un moment elle ne peut que faire face. Ils sont devant elle à présent. Elle les voit qui change de forme dans un nuage de feuilles mortes. Des feuilles mortes, mortes, sombres, comme l'âme des chats qui se dressent à présent devant elle. Ce trio qu'elle craint tant. Ils ont tous un sourire malsain collé aux babines. Elle essaye de faire des pas en arrière mais elle sent la terre qui s'effondre sous elle, elle sombre. Elle ne peux plus rien faire. Elle se sent chuter, elle sait que le sol n'est plus loin, elle sait qu'elle va mourir…

Ses yeux s'ouvrent d'un coup, il fait encore noir mais elle sait que cette fois ci elle est dans le monde réel. Elle ne veut plus s'endormir. Elle n'en peut plus de ces rêves affreux… Elle voudrait que tout s'arrête. Tout, maintenant. Elle voudrait pouvoir hurler « STOP » au monde entier mais elle sait que si jamais elle venait à essayer seule un murmure sortirait. Elle le sait, elle se connaît bien. Il fait encore sombre dehors mais elle ne souhaite pas être de nouveau tentée par le sommeil alors elle se rend dans la place du camp. Elle ne fera pas l'erreur de sortir dans le territoire. Trop dangereux. Elle s'assoit alors et attend que le soleil se lève, elle laisse son esprit vagabonder. Peu à peu autour d'elle le camp s'éveille, très peu de regards se posent sur elle. Elle n'est pas bien intéressante de toute façon.

Finalement au bout de quelque temps elle sent des yeux qui l'observent. Lorsqu'elle tourna la tête elle croise le regard de Petit Songeur. Lucifer comme il dit. Un rictus se dessine sur ses lèvres. Il est loin d'être le diable. Non, il est plutôt un pâle reflet de sa mère adoptive. Il n'est pas un prince, il profite juste de la puissance de la conseillère en se cachant derrière. En fait, ce chaton est le seul avec qui Nuage du Phénix n'a pas peur de parler. Elle ne l'aime pas et elle pense qu'il le sait. Mais est-ce vraiment de la haine qu'elle éprouve… ? Bien sûr que oui ! En es-t-elle sûre ? Évidemment ! Elle s'approche de lui. Elle sait qu'en le provocant elle risque de s'attirer les foudres d'Astre des Ondines, mais au point où elle en est de toute façon… Elle aimerait que la conseillère soit aussi douce dans leur entraînement qu'elle l'est avec ce gamin.

Nuage du Phénix – Tiens donc.. le petit prince est tout seul ? Personne ne veux utiliser son temps pour être avec sa majesté ?

Elle avait appuyé sur les titres de noblesse que le petit mâle blanc avait l'habitude d'emprunter. Elle se moquait de lui. Non elle n'avait pas peur de lui. Peur des princes, peur du roi, de la lieutenante et de la conseillère oui. Peur de certains gardiens, également. Mais pas lui. Elle lui en voulait tant de n'avoir rien à faire et d'être respecté. Il prétendais être tellement plus fort que tout le monde, il se trouvait bien plus important que les autres. Elle l'avait vu s'adresser à une de ses camarades apprentie. Il manquait clairement d'éducation ! Mais elle ne se voyait pas vraiment arriver vers Astres des Ondines pour lui dire que son fils adoptif était très mal élevé. Elle n'osait même pas pensé à ce qu'elle récolterait pour avoir dit une telle chose.

HRP : Désolé pas de codage :c une mise en page moyenne mais je peux pas faire correctement ici :/ ce seras mieux quand je serais rentrée chez moi ^^'

Le chaton s'assit comme si de rien n'était, haussant simplement un sourcil. Il bailla sous le regard toujours provocateur de la petite chatte qui resta immobile également. Il ne resta pas bien longtemps silencieux. Il miaula d'un ton calme pour lui demander si la novice ne trouvait rien d'alarmant. L’intéressée haussa un sourcil, ne voyant pas de quoi le chat blanc pouvait bien vouloir parler. Apparemment cela était fait exprès, le chaton se releva pour s'approcher de l'apprentie, ils étaient à présent si proche que la petite chatte pouvait sentir le souffle du mâle sur son pelage. Les yeux de glace du plus jeune plongèrent dans ceux de Nuage du Phénix qui n'esquissa pas un seul geste tandis que Petit Songeur poursuivait :

- Mais si voyons, tu n'as tellement pas confiance en toi que tu es obligé de t'en prendre à un pauvre chaton de cinq lunes.

Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la novice à l'entente de ses paroles. Le chaton quant à lui ricanait. Restant toujours silencieuse, répétant ce qu'elle souhaitait dire au chaton pourtant plus grand qu'elle, elle le laissa reprendre d'une voix glacial :

- Oooh oui, je vais vite te rejoindre dans cette minable tanière. Mais tu sais que tu ne peux rien me faire, déjà parce que tu es aussi faible qu'une souris et que j'ai juste à me diriger vers l'antre de ton mentor avec une ou deux larmes aux yeux et de prétexter que tu m'as griffer et pouf ! Tu vivras le pire moment de ta misérable vie. Tu n'es rien aux yeux se personne, tu crois que cette Conteuse t'aime ? Mais ta naïveté va te tuer ! Elle ne t'aime pas, elle a juste pitié de toi, ouvre les yeux bon sang !

Le sourire de la petite chatte tigrée s'agrandit d'avantage. Ne voyait il pas qu'il lui tendait la perche pour qu'elle puisse répondre ? Ce chat était bien plus bête que ce qu'il pensait l'être ! La novice donna un coup de langue sur sa patte afin de la passer derrière ses oreilles, décidant d'ignorer son cadet encore quelque temps. Dans le simple but de le faire rager. Elle répéta cette manœuvre encore une ou deux fois avant de reposer son antérieur sur le sol et de laisser ses yeux bicolores retomber dans les perles glaciales de l'autre matou.

- Je n'ai même pas besoin de le dire, tu dis toi même que tu n'es qu'un pauvre chaton de cinq lunes, c'est bien de se rendre compte de sa faiblesse tu sais.

Elle se leva à son tour et contourna le chaton à la pelisse d'ivoire pour se retrouver derrière lui. Elle souffla alors, le même sourire toujours collé au visage :

- Tu confirmes ce que je dis en plus, tu as bien trop peur de me toucher ou que je te fasses du mal. Si bien que tu préfères aller pleurer dans entre les pattes de la conseillère. Tu n'as pas honte de toi ? Un pauvre petit chaton, si minable, si faible que toi. Astre des Ondines doit avoir vraiment honte de toi.. c'est pour ça que c'est moi son apprentie. Elle ne voulait pas de toi comme novice. Elle ne voulait pas avoir un chat encore plus faible que moi dans les pattes.

La petite apprentie revint face au matou blanc et replongea son regard si particulier dans celui du plus jeune. Elle ricana avant de reprendre la parole une troisième fois :

- Vas donc pleurer dans les pattes de ta chère et fausse mère, je n'en ai que faire. Ce ne sera rien de plus que ce que j'ai déjà subit par le passé. Tu ne me fais pas peur.


HRP : Désolé c'est pas top et désolé pour le retard :c